Fin de la colonie - Droit à la ville (D.A.V) #6

"Fin de la colonie", 6e édition du cycle DROIT À LA VILLE (D.A.V) organisé par La Générale. Au programme : tables rondes, projection, concerts, DJ set.

"Fin de la colonie", thème de la journée, pour dire : fin des structures économiques, politiques, des structures de pensée et d’affect qui reproduisent les logiques coloniales d’extractivisme, d’expropriation, de hiérarchisation des vivant.e.s. Éléments de réflexion à partir des travaux des résident.e.s et compagnon.ne.s de La Générale et d’invité.e.s, pour former de nouvelles alliances.

• Samedi 5 octobre, 16h-minuit
• Entrée à prix libre ou de soutien (5 euros / 10 euros / 15 euros ou +)
• 39, rue Gassendi (14e)
• Événement dans les espaces extérieurs de La Générale, accès PMR
• Buvette et restauration sur place

PROGRAMME :

*16h00* OUVERTURE DES PORTES

*16h15-18h15* CONVERSATION : “La gentrification : capitalisme racial et production de l’espace” & PROJECTION : extrait du documentaire militant Via, de Loretta Mitrotti
À travers l’exemple de la rue Sainte Marthe et du Canal Saint-Martin à Paris, une conversation pour parler du lien entre production capitaliste de la ville et logiques raciales de division de l’espace urbain. Comment tracer des lignes de solidarité et de mémoire des transformations urbaines au travers de la question de la gentrification ? Comment résister à la spéculation en ville ?

Participant.e.s : Anne Clerval, géographe – enseignante-chercheuse en géographie à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée. Jiyoung Kim, doctorante en sociologie à l’université Paris-Nanterre, au sein du laboratoire Institutions et dynamiques historiques de l’économie et de la société (IDHES). Loretta Mitrotti, réalisatrice du film documentaire militant Via.

- Anne Clerval, géographe – enseignante-chercheuse en géographie à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée. Elle est spécialiste des processus de gentrification, de leurs conséquences pour les classes populaires et du rôle qu’y jouent les politiques publiques. Son travail s’inspire de la géographie radicale anglophone, et en particulier des analyses de la gentrification de New York menées par Neil Smith, ancien élève de David Harvey.
- Jiyoung Kim, doctorante en sociologie à l’université Paris-Nanterre, au sein du laboratoire Institutions et dynamiques historiques de l’économie et de la société (IDHES). Sa thèse, sur le rapport entre la gentrification et le travail dans les restaurants du quartier du canal Saint-Martin à Paris, analyse la dynamique de la gentrification commerciale sous le prisme des rapports sociaux de classe et de race. Elle est l’auteure de l’article « Gentrifier l’altérité. Diversité et blanchité dans les restaurants du quartier Canal Saint-Martin à Paris », revue Espaces et Sociétés.
- Loretta Mitrotti – Loretta Mitrotti naît dans la région des Pouilles dans une famille d'artisan.e.s et de créateurs.trices. Elle a étudié la littérature, la musique et plusieurs formes de thérapie — psychologie clinique et thérapie psycho-corporelle. Sa passion pour le cinéma la pousse vers l'usage de la caméra comme moyen de recherche, d'expression et de dénonciation. Ainsi, engagée dans la défense de son quartier à Paris (pôle d'art et d'artisanat, pris d'assaut par les promoteurs immobiliers), elle débute en 2019 le projet "Via", un film documentaire entre la France et son Italie natale.

*18h30-20h30* TABLE RONDE / "Vers la fin de la colonie : changer de culture pour la Palestine"
Une table ronde pour discuter des obstacles et avancées dans nos luttes sur les pivots qui permettent ce changement. Que ce soit pour créer de la solidarité autour du Théâtre de la Liberté de Jénine dans le milieu culturel et artistique français (Les Amis du Théâtre de la Liberté), pour faire prendre conscience au public que la France est complice du génocide palestinien à travers ses exportations d’armes (Stop Arming Israel France). Comment change-t-on de culture ? Comment provoque-t-on et nourrit-on par des campagnes et des actions le soutien à la fin de la colonie ?

Participant.e.s : Stop Arming Israel France, Amis du Théâtre de la Liberté de Jénine, Comité de soutien au peuple palestinen de l’ENS.

Stop Arming Israel France : répondant à l’appel des syndicats palestiniens qui demandent d’empêcher la production et l’acheminemant d’armes pour et vers Israël, Stop Arming Israel France est un collectif décentralisé qui fait campagne contre la complicité des entreprises et de l’État français dans l’armement d’Israël. Le collectif a publié un guide des entreprises complices et est à l’origine de la campagne contre Eurosatory laquelle a obtenu l’annulation de la venue des industriels israéliens à ce salon majeur de l’armement.

Amis du Théâtre de la Liberté de Jénine : L’association des Amis du théâtre de la Liberté de Jénine a été créée en France en 2006, l’année où Juliano Mer Khamis fondait le Masrah al-Hurriyah ou Freedom Theatre (théâtre de la liberté) dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine. Il prenait ainsi la suite de l’oeuvre de sa mère, Arna Mer Khamis, une Israélienne mariée à un Palestinien, qui avait pris fait et cause pour la Palestine en menant une résistance culturelle. L’appui au Freedom Theatre est la raison d’être de l’association qui organise des événements pour le faire connaître et collecter des fonds et apporte un soutien financier particulier au programme « enfants et jeunes » qui pratique une animation artistique et culturelle tout au long de l’année à l’intention des enfants du camp. Depuis 2009, ATL Jénine a organisé plusieurs tournées du Freedom Theatre en France.

Comité de soutien au peuple palestinen de l’ENS : Le Comité de soutien au peuple palestinen de l’ENS organise depuis novembre 2024 des événements publics réguliers sur la Palestine dans une série intitulée “Penser avec la Palestine” et dirige maintenant un séminaire intégré au cursus de diplôme de l’école. Il fait également campagne auprès de la direction pour faire arrêter les partenariats de l’école avec les entreprises françaises complices du génocide telles que Thalès, Airbus, Dassault ou Safran. Il a mené une action d’occupation au sein de l’École Normale Supérieur en mai dernier.

*19h30-20h* CONCERT  1 / Les Échos de Calypso, Tonia Makatsianou
Tonia Makatsianou est une pianiste grecque. Ses explorations artistiques sont au croisement de la musique classique, des musiques grecques écrites et traditionnelles, ainsi que du tango argentin. Par son interprétation d'œuvres du compositeur grec Yannis Constadinidis, Tonia Makatsianou emmène son instrument sur les flots de la mer Egée, évoquant la vie quotidienne et les fêtes des habitants avec son piano et ses commentaires tant éclairés que réjouissants. Insta.

*20h30-21h*  CONCERT 2 / Les Échos de Calypso, Tonia Makatsianou

*19h-21h* BUVETTE ET RESTAURATION

*21h-22h* CONCERT / Riza Vertov
Formé au chant lyrique et à la musique arabo-andalouse au Maroc où il a grandi, Riza Vertov combine musiques arabes à sa fascination pour le rock et les expérimentations sonores d'avant-garde. Sur scène, il célèbre son identité dans une cérémonie singulière explorant noise, chants & rituels traditionnels, musique drone et dark ambient.
INSTA, FB, YOUTUBE, BANDCAMP

*22h30-minuit* DJ SET
DJ set - Mrln Vega & Karim Al Asswad AKA La Deglingue Le Retour !
Karim Al Asswad : "Rater sa vie, c'est accéder à la poésie sans le support du talent". Conseiller archiviste, Fauxfilms, Cold wave, situationist international, Exactement!

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LE CYCLE DROIT À LA VILLE DE LA GÉNÉRALE

La Générale, laboratoire artistique, politique et social, vingt ans d'existence, des centaines de résidences de recherche accueillies chaque année, est menacée de fermeture au 30 novembre 2024, sans solution malgré un vote du Conseil de Paris.
Le cycle DROIT À LA VILLE, démarré en mars 2024, continue et s'ouvre au public avec à chaque événement : actualité des lieux en danger à Paris et IDF, rencontres et/ou performances, concerts et DJ sets.
Le collectif invite à se mobiliser, à réfléchir et à fêter les formes de résistance et d'existence que la ville offre, que Paris refuse ou invente. Habitant·e·s, militant·e·s, artistes, organisations et associations : quel avenir pour les espaces de luttes et de liberté ? Comment défendre la ville comme bien commun ?
Fermetures de lieux, suppression de subventions, pressions, dissolutions etc. Nous refusons que Paris devienne la vitrine d'une culture consensuelle, privatisée et d'élite, vidée de toute sa substance politique. Avec l'extrême-droite et sa violence totale plus proche du pouvoir que jamais, nous vivons un moment-pivot qui exige la défense des lieux indépendants.
Ne lâchons rien. La ville est à nous.

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LES AUTRES DATES "DROIT À LA VILLE"

> MARS 2024 : le jeudi 7 mars, à Césure (un tiers-lieu porté par le projet problématique Plateau Urbain), La Générale participe à la journée "Rencontre régionale des tiers-lieux d'Île-de-France" et à l'animation de l'atelier "Droit à la ville, précarité foncière et tiers-lieux" : Les tiers-lieux sont soumis à des conditions d’occupation précaires de leurs bâtiments. Comment construire un plaidoyer et des outils collectifs pour assurer leur pérennité et leur présence dans la ville ?
Avec Mauyeul BEAUDET (SCIC La Main Foncièrement Culturelle), Cédric MAZIERE (Oasis 21), Romane POULET (Le Crapo), Sidonie HAN (La Générale).
Infos ICI.

> AVRIL 2024 : Le mardi 2 avril, à partir de 19h, conférence (en anglais) transmise en direct sur la radio Pinode et disponible en replay ICI. Tobias (pseudonyme) est invité à partager son expérience de la campagne Deutsche Wohnen & Co Enteignen, qui s'est tenue à Berlin, en 2021. La Générale est ravie de l'accueillir, en tant que membre actif de la campagne, pour discuter des origines, des stratégies et des perspectives de DW Enteignen. 

> JUIN 2024 : La Générale participe au Forum international du Droit à la ville 2024 qui se tient à Berlin en juin : https://rechtaufstadt-forum.de/en/front-page/

> SEPTEMBRE 2024 : "Capitale des refu/s/ges", samedi 14 septembre. Au progrmme : stands, expo, projections, table ronde, performance, DJ sets. La ville peut être une plateforme pour les voix lointaines qui cherchent à se faire entendre. Ses réseaux constituer des outils de résistance et des espaces de refuge. Mais avec la nouvelle Loi Immigration et la montée de l'extrême-droite, les obstacles et les dangers se multiplient pour les dissident·e·s en exil à Paris. État des lieux. ÉCOUTER L'ENREGISTREMENT DE LA TABLE RONDE ICI !

> OCTOBRE 2024 : "Fin de la colonie", pour dire : fin des structures économiques, politiques, des structures de pensée et d’affect qui reproduisent les logiques coloniales d’extractivisme, d’expropriation, de hiérarchisation des vivant.e.s. Éléments de réflexion à partir des travaux des résident.e.s et compagnon.ne.s de La Générale et d’invité.e.s, pour former de nouvelles alliances.