Via
Cinéma documentaire
Résidence de travail
Un film documentaire, un acte militant qui dénonce les effets de la spéculation immobilière et ceux du tourisme de masse sur le lien social, dans deux communautés d’habitant·es et travailleur·euses.
AVEC :
Loretta Mitrotti
LE PROJET :
Rue Sainte Marthe et Via Neapolis. D’un côté la capitale française et, de l’autre, une petite ville du sud de l’Italie. Deux Pays, deux histoires. Un seul temps, celui de l’ère moderne, dans lequel l’Homme est obligé de se battre, pour préserver la possibilité de créer un lien durable avec tout autre qui l’entoure, dans un élan de rapprochement. Dans ce temps commun, une narration personnelle, une femme de la Mediterranée, ayant quitté sa terre natale, s’intègre progressivement dans un microcosme de la grande ville, qui lui rappelle d’où elle vient.
LE CONTEXTE :
La rue Sainte Marthe et la rue Jean et Marie Moinon, dans le Xème arrondissement de Paris, constituent une des premières cités ouvrières de France. Depuis 1852, ce lieu accueille des gens de toute provenance, leur permettant de vivre et de travailler ensemble. En particulier, à partir des années 1980, un grand nombre d'artistes et d'artisan.e.s s'y sont installés, les locaux étant à l'époque insalubres et peu attractifs pour le marché de l'immobilier. Grâce à la mobilisation de ses habitant.e.s, il y a une vingtaine d'années il a fait l'objet d'une OPAH (Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat) et il a été sauvé de la destruction, promulguée à l'époque par la mairie. Aujourd'hui une nouvelle menace plane sur lui : la spéculation immobilière. Les artistes et les artisan.e.s du quartier sont poussé.e.s à quitter leurs lieux de travail, tandis que des commerces aux prix élevés voient le jour et rendent difficile la vie dans le quartier pour une bonne partie de ses habitant.e.s. Une mobilisation est en cours, pour que ce pôle d'art et d'artisanat ne disparaisse pas et afin de sauvegarder la mixité sociale, coeur de ce lieu, mise fortement en danger.