Samedi 5 mars / Corps Collectif / Danse contemporaine

Ouverture publique

En résidence à la Générale du 1er mars au 5 mars Représentation samedi 5 mars à 20h Réel Machine: Pièce de danse pour 13 danseurs-performeurs Direction des recherches : Nadia Vadori-Gauthier Durée : 1h30 Le Corps collectif expérimente, tente, s’aventure, machine (à la Deleuze-Guattari), c’est-à-dire qu’il connecte entre elles des strates hétérogènes, des parts informulées, il compose avec un inconscient assignifiant, qui bourgeonne, pulse ou flambe et qui dans son mouvement produit des champs d’expérience. Machiner c’est vivre, c’est danser l’indicible, et c’est sans doute aussi défaire-théâtre, essayer de « trouer » les images et de les défaire en les faisant. Il s’agirait d’investir une oscillation du vivant, une énergie ondulatoire percussive de la matière – matière visible ou matière noire –, d’ouvrir des espaces dedans-dehors, de les laisser rayonner. Il s’agirait, un peu au moins, de sortir de forme, d’identité, d’investir de nouvelles modalités de regards, de vivre des corps multiples traversés de seuils intensifs d’indétermination. Il s’agirait, ne serait-ce qu’un instant ou une seconde, de tenter de créer ou d’achever la réalité, au sens que donne Artaud, c’est-à-dire de l’additionner d’une part incommensurable de réel vibratoire. Achever la réalité consisterait ainsi à la doubler d’une part d’inachevé. C’est cela que nous tentons, secoués, funambules. Ça nous brasse, nous secoue, nous échappe et pourtant… Troués par le réel, nous sommes ici, avec vous, apparaissant dans nos disparitions permanentes. Transparents, nous tentons de vivre et de danser le vide vibratoire. Dans les interstices entres les images des corps, du monde et de la pensée, nous convoquons les puissances oscillatoires de nos parts d’incertitude. Le Corps collectif machine le réel.