Lundi 26 juin / Le Noir roman de Jean-Pierre Martinet / Projection du film
Ouverture publique
Projection du film sur l’œuvre de Jean-Pierre Martinet.
Nils Warolin, réalisateur du documentaire, Le Noir roman de Jean-Pierre Martinet, était en tournage à La Générale les 4 et 5 décembre 2016. La projection du film se fait donc dans le prolongement du travail réalisé dans nos murs. Il s’agit de le montrer et de continuer l'exploration de cette œuvre inclassable.
Le film est un documentaire sur l’écrivain Jean-Pierre Martinet mort en 1993 dans un anonymat presque total. Plus de vingt ans après sa disparition, grâce aux soutiens de quelques éditeurs et lecteurs passionnés, on redécouvre aujourd’hui la puissance d’écriture et l’univers hallucinatoire d’une des grandes figures de la littérature française de la fin du XXème siècle. Le documentaire qui lui est consacré participe ainsi au travail de réhabilitation de Jean-Pierre Martinet. Le film fait intervenir des anciens amis de l’écrivain, des critiques, des éditeurs, etc.
Seront présents à la projection :
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- Réalisateur : Nils Warolin
- Conseiller éditorial : Alain Amirault
- Monteuse : Leila Morouche
- Chef op : Pierre Warolin
- Ingé son : Nicolas Mas
- Participants aux films : Denis Lavant (acteur), Julia Curiel (éditrice), Eric Dussert (éditeur), Alfred Eibel (éditeur), Sylvie Robic (Universitaire) et Raphaël Sorin (éditeur).
Difficile de conseiller Martinet à n’importe qui, à des inconnus dont vous ne savez pas s’ils auront les épaules assez larges pour encaisser le choc.
Car on ne se plonge pas dans un livre de Martinet comme on allume la télévision ou comme on surfe sur Internet, d’un œil distrait, pour se détendre. La « lecture-plaisir » paraît ici hors de propos. Il semble plus approprié de parler d’épreuve initiatique et de jouissance esthétique morbide, tant l’écriture est aussi belle que le propos désespéré.
Jamais on n’a lu un écrivain plus pessimiste que Martinet, son univers est d’une effroyable noirceur, tissé de ténèbres et de boue. Pas d’amitié possible entre les êtres, de l’amour, encore moins. Toute relation est vouée à l’échec.
Cependant, c’est peut-être ça qui est troublant, on sent parfois affleurer un humanisme déçu, une tendresse ravalée à force d’avoir été rabrouée.
Lire Martinet est une expérience forte qui nous plonge au fin fond de notre propre abîme, dans les eaux glauques de notre inconscient le plus archaïque, là où la violence côtoie l’abjection.
Jean-Pierre Martinet
« Parti de rien, je ne suis arrivé nulle part », c’est ainsi que l’écrivain Jean-Pierre Martinet résumait sa vie. Né en 1944 à Libourne où il revint mourir en 1993, Jean-Pierre Martinet a peu publié. D’abord assistant-réalisateur à l’ORTF, il renonce au cinéma pour se consacrer à la littérature.
Dès 1975, son premier roman, La Somnolence, lui avait attiré la reconnaissance de certains critiques qui ont salué sa virtuosité; mais Martinet est loin de faire l’unanimité tant ses récits sont d’un pessimisme sans bornes. C’est d’ailleurs cette noirceur que l’on reprochera encore à son second livre, considéré comme son chef-d’œuvre, Jérôme (1978).
En 1986 paraissent deux romans, L’ombre des forêts et Ceux qui n’en mènent pas large, puis Martinet cesse d’écrire. Comme le héros de Jérôme, il revient vivre, à plus de 40 ans, chez sa mère, à Libourne, et sombre définitivement dans l’alcool qui, depuis longtemps déjà, l’accompagne. Il meurt, hémiplégique, en 1993. Il a seulement 49 ans. (source : www.babelio.com)
Nils Warolin
Nils Warolin. Photographe, réalisateur. Historien d’art de formation, Nils Warolin a commencé sa vie professionnelle comme éditeur chez Flammarion, assistant d’Adam Biro (livres d’art) puis de Françoise Verny. Auteur de plusieurs ouvrages sur l’art et le paysage (Flammarion, Bayard, Editions du Rouergue, Terrail…) il s’est tourné vers la photographie à la fin des années 1990 en devenant l’assistant de Joachim Bonnemaison avec un travail sur l’architecture et le paysage essentiellement réalisé à la chambre 4x5. En 2000 il devient photographe pour l’agence Corbis. Il travaille aujourd’hui comme photographe corporate essentiellement pour l’industrie et les cabinets d’architecture et d’urbanisme. Parallèlement il réalise des documentaires, Gérard, Boulevards Extérieurs…, des films plus expérimentaux à partir d’œuvres de fictions d’Eric Rohmer, d’Hou Hsiao Hsien… : Les paysages filmiques ou des créations mêlant textes, photographies, vidéo, internet : Années d’oubli... En 2015 et 2016 il est directeur photo sur deux moyens métrage de fiction de Noël Herpe (Au Téléphone et Le système du docteur Goudron). En juin 2016, comme réalisateur, il initie un documentaire au long cours sur le centre d’hébergement du bois de bois de Boulogne à Paris (architecte Guillaume Hannoun, agence Moon).
Productions : Sancho et Cie
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