Dimanche 12 octobre 2014: Mehdi de 5 à 7 #9 : Sexuation, 2.

Ouverture publique

Mehdi de 5 à 7|#9||Le 12 octobre à 17 h.

La Générale initie un cycle de conférences tous les seconds dimanches du mois. Mehdi Belhaj Kacem inaugure ce nouveau rendez-vous public. Mehdi de 5 à 7 est un séminaire en forme d’abécédaire où l’auteur entreprend de présenter le coeur battant de sa pensée. L’argument ? Si la première tâche qui nous incombe est de défaire le nihilisme qui plombe l’Occident, alors il nous faut à cette fin en saisir les raisons métaphysiques : l’incapacité de la philosophie, de Platon jusqu’à Nietzsche, à penser véritablement le Mal. On vous attend dimanche 12 octobre à 17H Cette neuvième édition sera consacrée de nouveau consacrée à "Être et sexuation". Présentation : Philippe Nassif. Les 7 précédentes séances ont été filmées et sont consultables ici.  et la 8ème sera bientôt en ligne!   A propos de «  »Être et sexuation »: 

Par rapport à la construction de L’esprit du nihilisme, qu’expose, séance après séance, le séminaire de la générale, Être et sexuation est en position d’inclusion exclusive. Tout le reste du « système » est en quelque sorte clôturé, clair, définitif ; tandis qu’Être et sexuation, comme, toutes proportions gardées, la psychanalyse, propose un système en quelque sorte « ouvert », hétérogène, inachevable, virtuellement infini. Cela touche sans doute au sujet commun (à Être et sexuation et à la psychanalyse !) : la sexualité, sur laquelle, pour des raisons profondes, nul n’a jamais pu proposer quelque savoir « clos », exhaustif, que ce soit. D’un côté, on verra comme Être et sexuation communique avec le système exposé jusqu’ici dans les séances du séminaire, à travers par exemple les concepts de parodie, de mimèsis, de dépassement, de transgression, etc. ; de l’autre, on verra comme Être et sexuation constitue un chantier « à part entière », qui mériterait presque un séminaire à lui tout seul, différent de celui qui expose L’esprit du nihilisme.

Ajoutons que même si Être et sexuation était « prêt » depuis l’année 2009 au moins, l’auteur, à cause de la radicalité de la thèse qui y est avancée, en a retardé la publication. Précaution inutile : quelque « positive » qu’ait été la réception médiatique en termes d’audience, et relatif le succès de librairie, on y a surtout mis une sorte de point d’honneur inconscient à… ne jamais y parler de la thèse principale qui y est avancée ! Et qui propose une sorte de « lentille » conceptuelle entièrement révolutionnaire pour interroger l’océan notoirement mystérieux de la libido féminine, qui a horrifié le phallocentrisme philosophique depuis ses origines. Mais, autant cette thèse est facile à énoncer (désir et jouissance sont originairement une seule et même chose côté femme), autant elle est, non pas difficile, mais longue à expliciter –et donc à pleinement comprendre-. Il y faut une argumentation extrêmement fine et précise, puisant dans des registres de discours extrêmement divers, de la psychanalyse à la logique, de la sexologie brute à la religion, de la philosophie à l’archéologie.