Capitale des refu/s/ges - Droit à la ville (D.A.V) #5

"Capitale des refu/s/ges", 5e édition du cycle DROIT À LA VILLE (D.A.V) organisé par La Générale. Au programme : stands, expo, projections, table ronde, performance, DJ sets.
La ville peut être une plateforme pour les voix lointaines qui cherchent à se faire entendre. Ses réseaux constituent des outils de résistance et des espaces de refuge. Mais avec la nouvelle Loi Immigration et la montée de l'extrême-droite, les obstacles et les dangers se multiplient pour les dissident·e·s en exil à Paris. État des lieux.

> Samedi 14 septembre, de 15h30 à 1h
> Entrée à prix libre ou de soutien : 5 euros / 10 euros / 15 euros ou +
> 39, rue Gassendi (14e)
> Événement dans les espaces extérieurs de La Générale, accès PMR

///PROGRAMME///

*15h30* OUVERTURE DES PORTES
• Stand lectures / ressources
• Stand de soutien à La Générale
• Stand de lectures et d’informations sur la situation à Hong-Kong et au Turkestan de l’Est
• Exposition d’œuvres de l’artiste hongkongais YT Kwok

*16h-17h15* PROJECTION
"Heute hier, morgen dort" (2021) (titre français : "Aujourd’hui ici, demain là-bas") d’Inès Ahmed, en présence de la réalisatrice.
> Synopsis : À Berlin, été comme hiver, des hommes venus d’ailleurs immigrent. Il leur faut s’approprier la ville. Alors on se rencontre. Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Les langues se délient. Dans cette cacophonie ambiante, on ne se comprend pas toujours, alors souvent la musique prend le relais. Les mots résonnent dans les lieux de vie et font écho aux maux d’un exil éternel, d’un départ imminent.

*17h30-19h* TABLE RONDE : "Capitale des refu/s/ges"
La nouvelle Loi Immigration, la montée de l'extrême-droite et la répression transnationale opérée par les gouvernements sur leurs opposant·e·s politiques à l’étranger multiplie les obstacles et les dangers pour les dissident·e·s en exil à Paris. État des lieux du droit à la ville comme plateforme et refuge des voix dissidentes. Précédée d’une mise au point sur la situation de la Générale et d’une courte actualité d’autres lieux en danger.
> Participant-es : Institut Ouïghour d’Europe (Dilnur Reyhan, Marine Mazel), Comité pour la liberté à Hong-Kong, Maître Jérôme Karsenti (avocat pénaliste). Modérateur : Jérôme Heurtaux (politiste) 

*19h-20h* BUVETTE ET RESTAURATION

*20h* PROJECTION
"We, the Walking Wounded" (2012) de Reza Sahibdad, en présence du réalisateur (titre français : "8284 km à pied")
> Synopsis : Nader, Afghan, demandeur d’asile débouté, survit à Paris sans papiers. À travers sa lutte quotidienne, on rencontre d’autres jeunes Afghans : certains sont de nouveaux arrivés, d’autres attendent une décision ou ont aussi été déboutés. Avec force et humour, ils rendent leurs vies possibles en Europe.

*21h15* SORTIE DE RÉSIDENCE
"Cauchemar" / Qoshmaq
> Les membres de la diaspora ouïghoure sont les victimes indirectes du génocide à travers les phénomènes de séparation forcée des familles et de répression transnationale qui aboutissent in fine à l’impossibilité d’obtenir des nouvelles de ses proches internés en camps, ainsi qu’à des menaces constantes et réelles sur le sol européen.
"Cauchemar" / Qoshmaq, mise en scène de la réalité psychique vécue par les membres de la diaspora ouïghoure en France et en Europe.
> Avec : Erpan Hesher – musique expérimentale électronique, Merdan Eheteli – poète et vidéaste 

*22h30-1h* DJ SETS
Carte blanche à Deep in the (no) disco
> Avec : Supertubos – live machines. Dussont&Dussond (Clotilde Hulin et Alexandre Bajet)

////

LE CYCLE DROIT À LA VILLE DE LA GÉNÉRALE

La Générale, laboratoire artistique, politique et social, vingt ans d'existence, des centaines de résidences de recherche accueillies chaque année, est menacée de fermeture au 30 novembre 2024, sans solution malgré un vote du Conseil de Paris.
Le cycle DROIT À LA VILLE, démarré en mars 2024, continue et s'ouvre au public avec à chaque événement : actualité des lieux en danger à Paris et IDF, rencontres et/ou performances, concerts et DJ sets.
Le collectif invite à se mobiliser, à réfléchir et à fêter les formes de résistance et d'existence que la ville offre, que Paris refuse ou invente. Habitant·e·s, militant·e·s, artistes, organisations et associations : quel avenir pour les espaces de luttes et de liberté ? Comment défendre la ville comme bien commun ?
Fermetures de lieux, suppression de subventions, pressions, dissolutions etc. Nous refusons que Paris devienne la vitrine d'une culture consensuelle, privatisée et d'élite, vidée de toute sa substance politique. Avec l'extrême-droite et sa violence totale plus proche du pouvoir que jamais, nous vivons un moment-pivot qui exige la défense des lieux indépendants.
Ne lâchons rien. La ville est à nous.